dimanche 13 mars 2016

7ème jour 13.03.2016

















Dernier petit déjeuner en altitude, je sors prendre les dernières bouffées d'air pur et j'attends le car au soleil dont les premiers rayons me réchauffent le visage.

Ce car part à 9h10 pour me descendre dans la vallée, à la gare de Montdauphin-Guillestre où j'arrive à  9h45.

Le temps de composter mon billet Sncf et le train TER de 10h08 me conduit tranquillement, avec arrêt dans chaque petite gare, à Valence.

L'horloge du quai affiche 13h38. Je ne suis pas à Valence ville, mais comme l'indique pompeusement le panneau, Valence TGV. Ils auraient pu la nommer Valence TP ( Trou Pommé), car elle est au milieu de nulle-part.


Je prends mon panier repas et je déjeune au pied d'un piano en libre service,  ce qui rend le moment bien sympathique.



Juste le temps de prendre un petit café et le TGV m'avale à 14h30 en engloutissant une quantité impressionnante de voyageurs direction Lyon Part Dieu où il rejette 25 mn plus tard, tout ce qu'il avait ingurgité.
Je patiente 1h30....

Puis je me rends sur le quai de la gare voie E pour prendre le TGV,  direction  Rennes. Il partira à 16h30, il desservira les gares de Massy TGV,  Le Mans,  Laval et enfin Rennes son terminus. (ça fait très chef de gare n'est-il point). Moi je vais arriver à 20h21.

6ème jour 12.03.2016
















Bien que la semaine randonnée soit terminée,  je ne peux m'empêcher d'enfiler à nouveau les raquettes pour me faire une petite journée au soleil sur les sentiers autour de Vars. 

Je vais donc rejoindre le refuge Napoléon avant de gravir les pentes qui me mènent à l'auberge de Peyniers qui surplombe Vars et sa vallée.






Là je vais prendre un bon pavé de saumon à la terrasse. Il y fait très bon puisque je déjeune en tee-shirt et la vue y est splendide comme dans tout le Queyras. 





Mais rien ne vaut mes précédents déjeuners en altitude où régnaient le  profond silence et l'air pur.

Ici je commence mon retour dans la vie citadine. Je vais donc redescendre vers le centre de vacances pour me prendre un petit cocktail...  sans alcool,  et faire une partie de mon blog avant le dîner. 

5 ème jour 11.03.2016
















Voici déjà notre 5ème jour de randonnée. Que la semaine passe vite.  Mais je crois que Cécile nous a gardé le meilleur pour la fin. Elle nous a prévu un dénivelé de plus de 600 m.

Nous prenons la direction d'un petit hameau situé après Château-Queyras. Ce château moyen-âgeux date de 1301 et fût fortifié par Vauban. Mais nous devons poursuivre car notre but c'est le petit hameau de Souliers à 1830 m que nous approchons par une toute petite route en lacets. ( ça ne s' invente pas).



Notre destination sera la crête de la Glaisette,  face au col du Tronchet.






Nous apprenons pendant notre marche à reconnaître sur la neige fraîche les traces laissées par la faune sauvage. Ainsi donc, voici celles du chamois,  reconnaissable par ces deux ongles enfoncés dans la neige. L'entaille étant très affûté permet de le différencier de l'empreinte laissée par un bouquetin moins agile sur les rochers et par conséquent plus plate.


Plus loin, c'est  celle laissée par un renard. Nous voyons très bien les coussinets et les traces forment un zigzag permanent, comme une marche hésitante.


Voici celle reconnaissable de l'écureuil,  bien particulière.


du Tétra lyre, très légère.Tétras-lyre


Quant au lièvre variable, appelé Mr Blanchot ou Blanchon, de couleur grise l'été, mue en blanc l'hiver pour s'adapter à son milieu. Il est plus ramassé qu'en plaine,  ses oreilles plus courtes et ses pattes plus épaisses faisant office de raquettes, afin de s'adapter à son milieu. Ses traces forment un Y sur le sol.
lièvre variable


Nous voyons également à proximité des petites crottes bien rondes qui passent du sombre au clair à chaque recyclage qu'il en fait. Eh oui, un écolo avant l'heure ce lièvre,  il y trouve les nutriments nécessaires non encore absorbés et rares pour lui dans ce territoire pour le moins hostile.

Ces sciences naturelles expliquées sur le terrain, tout au long de nos marches, rendent ces cours très vivants et Cécile sait nous ouvrir les yeux sur un Queyras sauvage où grouille une faune extraordinaire.



Qui eut cru un jour qu'en lisant dans les crottes, on pouvait connaître son propriétaire. 
Si elles sont longues et contiennent du poil, il s'agit d'un carnivore.

Si elles sont rondes, il s'agit d'herbivores. 

Si elles sont plutôt blanches, il s'agit d'oiseaux.

Nous nous mettons à rêver que nous pourrions presque arriver à connaître la couleur de leurs yeux.

Mais continuons à grimper toujours d'un pas lent pour ne pas s'asphyxier.




Nous progressons en pente très raide parmi les mélèzes et en arrivant en haut de la crête, quel point de vue splendide : La crête du Jaillon, la dent du Terrier, la barre des Écrins, le col d'Izoard.




Nous voyons de près les roches brunes que nous avons aperçu lors d'une précédente randonnée. C'est l'occasion aujourd'hui de réviser notre géographie.






Derrière nous,  nous apercevons  les vallées  que nous avons foulées,  avec le Monté Viso, la croix de Curlet et St Véran à ses pieds. Nous révisons ainsi notre géographie de la semaine.





Nous longeons cette crête jusqu'au sommet et une fois de plus nous apprécions le panorama à 360 degrés que nous avons sur l'ouest du Queyras.

Nous sommes au dessus du village d'Arvieux qui se blottit dans la neige autour de son église. Nous avons atteind 2400 m.

Après le repas, Cécile nous offre un bon petit alcool d'angélique fait maison. Celui-ci nous aidera à faire les fous en redescendant dans la poudreuse à travers les mélèzes.





Cette fois nous rentrons, car tout a une fin. Direction le centre de vacances de Vars pour profiter d'une bonne raclette locale et d'une soirée dansante. Oublié le régime pour être léger sur la neige.

samedi 12 mars 2016

4 ème jour 10.03.2016
















Ce matin, nouveau départ en camionnette pour prendre la direction St Véran,  mais c'est peu avant, au hameau Le Raux à 1890 m, que nous nous engageons sur le sentier de randonnée.
Nous traversons le cours d'eau d'Aigle Blanche pour nous diriger vers la Croix de Curlet à 2100 m.



Nous montons en zigzag à travers la forêt de mélèzes où les rayons de soleil jouent à cache-cache avec le tronc des arbres. Ce soleil ne faisant pas geler la neige,  une douceur ouatée s'offre à chacun de nos pas.






La forêt de mélèzes offrent parfois de curieuses surprises. En effet au pied de ses arbres qui perdent leurs aiguilles l'hiver poussent de beaux pins Cembro. La faute aux cassenoix mouchetés qui, comme l'écureuil, viennent cacher aux pieds des mélèzes, les pommes de pins, pour passer l'hiver. Ils n'hésitent pas à venir creuser la neige à l'endroit précis de leur planque pour casser la pomme de pin et y extraire la graine. Dans cette opération, certaines graines tombent et au printemps permettent à un nouvel arbre de pousser.


Casse noix moucheté Queyras







De la Croix de Curlet un magnifique panorama s'offre à nous sur 360 degrés. Nous surplombons le village de St Veran, plus haut village d'Europe pratiquant de la culture. 

Mais la montée n'est pas terminée, encore une petite demi-heure pour atteindre une petite combe pour nous mettre à l'abri du petit vent de hauteur. Nous nous installons et surprise un chamois passe par là,  100 m au dessus de nous.






Après avoir repris des forces, nous entamons la deuxième partie de la journée. Après l'effort, le réconfort, la partie détente. Comme dit Cécile, exprimez votre free style. Nous griffons ces pentes vierges pour regagner notre moyen de locomotion.





Une fois arrivé au véhicule, nous nous déchargons de nos sacs à dos, pour aller visiter le très joli village de St Véran,  labélisé plus beau village de France.





Maintenant retour à note gîte d'Aiguilles pour une bonne nuit.